Reprise des importations : L’Anca s’attend à une baisse de prix avant la fin de l’année

Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca) a salué, ce samedi, les décisions prises par les pouvoirs publics concernant l’octroi de licences d’importation de plusieurs produits.

Hadj Tahar Boulenouar a fait savoir que la liste concernée par cette ouverture aux importateurs privés  comporte sept produits  et devrait être progressivement élargie à d’autres. Il a ainsi cité, entre autres, les pièces de rechange, les cosmétiques, l’habillement, les meubles et les appareils électroménagers. Concernant les produits alimentaires, il a fait observer que juste la banane est autorisée.  Selon ses prévisions, le marché réagira rapidement à cette nouvelle donne, soulignant que la disponibilité des produits se répercutera  automatiquement sur les prix. Sentence : «Les prix vont baisser d’ici la fin de l’année en cours», a-t-il indiqué, précisant que cette ouverture s’inscrit dans le cadre des instructions du président de la République visant à assurer la stabilité de l’approvisionnement des produits  notamment de large consommation ainsi que des prix. Il a déploré, cependant, que les producteurs nationaux n’aient pas saisi, auparavant, l’opportunité qui leur a été offerte. «L’objectif de la restriction des importations était de favoriser la production nationale, en plus de limiter la facture des importations.  Or, certains producteurs, au lieu d’augmenter leur production, ont agi  sur les prix»,
a-t-il souligné.

Evoquant les légumes secs,  Boulenouar a indiqué que les prix ont dépassé tout entendement, avançant à titre indicatif celui des pois chiches cédés à 550 DA/kg, le riz à 230 DA/ kg, les lentilles 330 DA/kg…Il  a rappelé que l’Algérie en dépend entièrement dans ses importations. Sur la lancée, Boulenouar  a précisé  que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) est le seul habilité dans cette opération. «Nous  lançons un appel à l’OAIC pour qu’il augmente le nombre des points de vente ainsi que les quantités mises sur le marché», a-t-il dit, souhaitant que l’Office ouvre un point de vente dans chaque daïra. «Il faut également régler le problème de  facturation de manière structurelle. C’est ce qui permettra d’éradiquer l’informel», a-t-il indiqué. Dans ce sillage, il a émis le souhait de voir l’importation des légumes secs permise aux privés «tout en renforçant le contrôle ».

Au sujet du paiement électronique, le président de l’Anca a fait remarquer que le dernier délai accordé aux commerçants pour basculer dans ce système est le 31 décembre prochain. Pour ce faire, il va falloir réunir les conditions  en mettant  surtout en place les équipements nécessaires. «Nous avons 2,4 millions de registres du commerce dont 800.000 inhérents aux activités commerciales qui, elles, sont concernées par le paiement électronique. Mais seulement 50.000 TPE (terminal de paiement électronique) ont été distribués», a-t-il avancé, avant d’ajouter que l’Anca est en étroite collaboration avec le groupement d’intérêt économique monétique (GIE Monétique) pour faire accélérer ce processus. Il a fait savoir que l’Anca a organisé plusieurs rencontres régionales en guise de sensibilisation.

Wassila Ould Hamouda

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